Vie pathologique

8 états de conscience de vivre une vie

Cette description courte des huit vies réussites, servira comme tremplin pour la deuxième partie de cette page : montrer que nous avons créé avec huit fils d’Ariane à notre disposition, un nœud gordien, un vécu chaotique évident. Il faut maintenant démêler cet état pathologique en acceptant l’évidence d’un enseignement nouveau.

La vie mesurable, biologique. C’est celle que les instruments peuvent quantifier. Elle appartient au temps, à l’évolution, à la fragilité. Elle appartient au cosmos, car ce sont les énergies cosmiques qui créent les formes, et non les parents. Au sens stricte, le Bios correspond à la vie intra-utérine, cette matrice qui focalisent les énergies cosmiques sur un point précis, le corps matériel.

Une fois expulsé de ce petit paradis, le corps Bios doit apprendre à gérer successivement la rencontre avec un monde extérieur. Pour ne pas le troubler dans cet apprentissage, il n’a pas encore de conscience de soi, ce qui fait qu’il est volontaire et coopératif, presque docile. Ceci ne l’empêche pas, de toute évidence, de ces crises de folie, comme se rouler par terre, à l’instar de ce robot chinois, lui non plus sans conscience de soi. Cette phase durera ce qu’elle durera, disons 3 à 5 ans.

L’âme vivante, mouvante. Psyché ressent, doute, rêve. Elle est la voix intérieure, parfois blessée, parfois lucide. Cette phase a fasciné le 20ème siècle qui a cherché à réduire la vie aux traumatismes psychiques. La première manifestation de cette psyché dans une vis coïncide avec le premier souvenir conscient, elle permet donc la conscience de soi.

La vie en tant que monde qui s’exprime autour de toute forme, soit-elle poussière, galaxie ou un etre. Zoé enseigne que vie et forme sont indissociable, que chaque forme a sa propre représentation d’un monde à lui, une force pure, inaltérable tant que la forme existe. Pour un chamane, il suffit de s’identifier à n’importe quelle forme pour faire un voyage dans ce multivers qui met fin à l’univers collectif humain imposé par la force de l’angoisse d’etre exclu. Zoé ne meurt pas. Elle mute avec le corps au moment de sa décomposition, elle pénètre donc chaque objet créé et montre que la conscience humaine n’a que ceci de spéciale qu’elle croit avoir le monopole, car pouvant la formuler par des mots.Mais, en fait: Elle est cette présence absolue et omniprésent que rien n’interrompt.

La vie qui crée des mots, d’accord, mais non pas pour communiquer, quel gâchis! Mais pour apprendre à former avec cette glaise extraordinaire, des mondes entiers en partant de rien, de presque rien, de quelques lettres, plutôt des consonnes que des voyelles, mais passons. Poïese donne forme, engendre, transforme. Elle est la source de toute création vivante, visible ou invisible.

L’amour inconditionnel. Agapè unit sans possession, relie sans attendre. Elle est la vie lorsqu’elle circule librement entre les êtres, le lien indéfectible qui fait son retour pour nous rattraper dans notre chute libre qui dure depuis 10.000 ans. Agapè n’est centré ni sur moi, ni sur toi, mais sur le lien: Ici la forme est toujours là, moi et toi existons toujours, mais nous sommes devenus observateurs qui ne se scrutent plus mutuellement, mais qui observent attentivement la magie des fils d’Ariane qui nous lient, qui nous guident désormais dans nos actes. Ainsi Agapè n’a plus besoin des formes bien que toujours présentes, n’a plus besoin de parole comme la Poïese. Elle est lien pure qui unit les opposés, elle est le neutre recherché. Je pense qu’elle se définit ainsi: Dans l’union intime de deux âmes, se révèle un troisième principe, discret mais puissant, l’égrégore, qui transcende la dualité et anime leurs actions.

La connaissance vécue, intérieure. Gnoses ne s’apprend pas, elle se révèle. Elle est une résonance, une reconnaissance silencieuse. Elle est l’omniprésence, l’omniscience, l’omnipotence dans un cadre qui dépasse les formes, qui dépasse les paroles, qui dépassent les liens, qui dépasse donc Zoe, Poïese et Agapè, qui, eux dépassaient déjà Psyché, Zao et Bios: Mais, bien entendu, ceci représente une pyramide est solidement porté par sa base.

Pour continuer cette métaphore, le tout, les sept manifestations de la Vie, ne flottent pas dans le vide. Ou justement, flottent dans le vide, ce qui est non-manifesté, ce que chacun de nous nomme différemment. Ce non-manifesté est en train de naître en chacun de nous. Il est l’union du non-manifesté et du manifesté. Il est ce qui viendra.

Une clinique du vivant :

la pathophysiologie appliquée aux huit états de vivre une vie

Il y a huit visages de la vie. Chacun peut s’ouvrir, se bloquer, se retourner. Chacun porte une part de maladie, de guérison, et d’espérance. C’est par eux que je vous rencontre — à travers vos douleurs, vos symptômes, vos silences.
Voici comment redéfinir vos problèmes en s’appuyant sur la connaissance de la structure de base de la Vie.

C’est la vie biologique, mesurable. Elle commence bien avant la naissance, dans l’élan cosmique qui donne forme.

Mais ce corps fragile, en formation, peut déjà être blessé — par des erreurs de transcription, des déficits nutritionnels, un terrain familial saturé de toxines, de stress, de polluants, de perturbateurs endocriniens. C’est là que s’installe ce que j’appelle le désalignement : un écart entre l’élan de formation et la qualité du terrain.

Cela se manifeste plus tard par des faiblesses chroniques, des douleurs diffuses, des carences persistantes, une fatigue qui ne passe pas. La vie veut croître, mais le sol est appauvri.

Zao, c’est le corps en expansion. Le nourrisson devient un petit être en relation. Il doit digérer le monde, le tester, l’apprivoiser.

Mais cette digestion ne va pas de soi. Trop d’infos, trop de toxines, trop de sollicitations. Le système s’enflamme. Ici surgissent les maladies hautement inflammatoires de l’enfance : otites, angines, fièvres à 40, bronchiolites, eczémas, mais aussi crises émotionnelles, explosions de refus.

Zao est une traversée. L’enfant apprend à dire non, à trier, à se protéger. Mais si cette phase reste bloquée, l’adulte garde une inflammation chronique mal intégrée, ou au contraire un refus du monde masqué par une hyper-adaptation.

C’est le moment où la conscience de soi émerge. La psyché doute, rêve, se heurte à l’imprévisible.

Mais souvent, cette naissance intérieure est marquée par des blessures d’abandon, de rejet, de trahison, qui figent la psyché dans un rôle — victime, coupable, invisible, en colère. Ici apparaissent les premières manifestations psychosomatiques, les troubles de l’humeur, les schémas répétitifs, l’anxiété floue, les blocages émotionnels.

Le corps ne suit plus ou trop : fatigue nerveuse, tensions, douleurs erratiques. Il parle pour la psyché quand celle-ci n’a plus les mots.

Zoé, c’est la vie pure. Elle anime toutes formes, même un caillou ou une cellule.

Mais lorsque nous perdons contact avec cette force — que nous nous sentons coupés de notre souffle intérieur — alors la maladie s’installe comme une rupture de lien avec la force vitale. Ici naissent les maladies auto-immunes, les épuisements profonds, les sensations d’absurde.

Guérir à ce stade, c’est se reconnecter à une source impersonnelle, vibrante, qui ne dépend ni de l’histoire ni des émotions — mais du simple fait d’exister.

Poïèsis crée du sens. Elle donne forme à l’invisible, elle invente.

Mais quand la créativité est étouffée — par la norme, le dogme, l’éducation — elle se retourne contre soi. Les troubles apparaissent alors sous forme de blocage existentiel, d’inertie, de vide créatif, de symptômes récurrents sans cause identifiable. Le corps peut se figer, ou exprimer dans le symptôme ce qu’il n’a pas pu exprimer en mot, en mouvement, en création.

Guérir ici, c’est retrouver un langage intérieur. Ce peut être par l’art, le rêve, l’écriture, mais aussi par le geste du soin ou le souffle.

Agapè est l’amour pur, sans attente. C’est la guérison relationnelle.

Mais quand ce lien est rompu — par la trahison, la peur, la solitude — surgissent des troubles d’attachement, une hyper-vigilance, une difficulté à recevoir. Le corps devient alors hypersensible, il réagit trop ou pas assez. Les inflammations reviennent dès que le lien se tend.

Guérir ici, c’est reconnaître que je ne suis pas seul, que le lien peut être réhabilité — pas par fusion, mais par présence partagée. Souvent, la rencontre thérapeutique elle-même devient le lieu de ce soin.

Gnosis ne s’apprend pas. Elle se révèle.

Mais quand nous oublions cette capacité à savoir de l’intérieur, nous errons entre expertises externes, protocoles, diagnostics en cascade. Le patient devient dépendant du savoir des autres. Il oublie qu’il sait ce qui est juste pour lui, qu’il peut sentir, reconnaître, décider.

Guérir ici, c’est réhabiliter cette gnose intérieure, cette boussole muette, et retrouver confiance en son propre savoir du vivant.

Kénosis, c’est le mystère. Le non-manifesté. Ce qui contient tout, sans rien montrer.
Quand il est absent, on s’accroche aux formes, aux symptômes, aux identités. Quand il est là, on laisse être.
La guérison profonde commence ici : accepter de ne pas savoir, de ne pas maîtriser, de traverser le vide sans chercher à le remplir.
Ce vide devient alors un bain, une matrice, un repos. Il est souvent ce que le patient perçoit dans les moments de bascule, de crise, de silence… ou dans l’espace du soin.

Résumé

Les huit vies — une clinique du vivant

Il y a huit visages de la vie. Chacun peut s’ouvrir, se bloquer, se retourner. Chacun porte une part de maladie, de guérison, et d’espérance. C’est par eux que je vous rencontre — à travers vos douleurs, vos symptômes, vos silences. Voici comment :

  • Bios — Le corps qui se forme
  • Zao — Le corps qui s’ouvre au monde
  • Psyché — Le corps qui se perçoit
  • Zoé — La vie qui soutient toute forme
  • Poïèsis — La vie qui engendre
  • Agapè — Le lien qui unit sans posséder
  • Gnosis — La connaissance qui ne s’enseigne pas
  • Kenosis — Le vide fécond

1. Bios — Le corps qui se forme

C’est la vie biologique, mesurable. Elle commence bien avant la naissance, dans l’élan cosmique qui donne forme. Mais ce corps fragile peut être blessé — par des erreurs de transcription, des déficits nutritionnels, des toxines, des polluants, des perturbateurs endocriniens. C’est là que s’installe le désalignement : un écart entre l’élan de formation et la qualité du terrain. La vie veut croître, mais le sol est appauvri.

2. Zao — Le corps qui s’ouvre au monde

Zao, c’est le corps en expansion. Le nourrisson digère le monde, le teste, l’apprivoise — parfois dans la fièvre, l’otite, le cri ou le refus. Surgissent ici les maladies inflammatoires de l’enfance : crises, infections, hypersensibilités. Si cette phase ne se résout pas, l’inflammation devient chronique, ou refoulée sous une hyper-adaptation.

3. Psyché — Le corps qui se perçoit

La conscience de soi apparaît. Mais elle porte les blessures de l’histoire : abandon, rejet, culpabilité. Surgissent alors anxiété, somatisation, fatigue nerveuse, douleurs erratiques. Le corps parle ce que la psyché ne peut dire.

4. Zoé — La vie qui soutient toute forme

Zoé est la force vitale impersonnelle. Quand elle est oubliée, on tombe dans l’épuisement, l’absurde, la perte de sens. Les maladies auto-immunes ou dégénératives traduisent cette rupture avec l’élan vital.

5. Poïèsis — La vie qui engendre

>Poïèsis crée du sens, invente, donne forme. Quand elle est bloquée, apparaissent troubles du sens, inertie, douleur sans cause visible. Le corps parle ce qui n’a pas pu être dit en mots ou en création.

6. Agapè — Le lien qui unit sans posséder

Agapè est l’amour sans attente, le lien vivant. Quand il est rompu, apparaissent hypersensibilité, isolement, réactions inflammatoires aux tensions. La relation thérapeutique devient parfois elle-même le soin.

7. Gnosis — La connaissance qui ne s’enseigne pas

Gnosis est la connaissance vécue. Quand elle est oubliée, on dépend des experts, on s’éloigne de son intuition corporelle. Guérir ici, c’est réhabiliter le savoir intérieur.

8. Kenosis — Le vide fécond

Kenosis est le mystère, l’espace non manifesté. Si on s’y refuse, on s’accroche au symptôme, au contrôle. Si on l’accueille, la guérison devient possible sans effort : par repos, par vide, par silence.


Ce texte est une invitation à vous reconnaître dans ce chemin vivant. Chaque phase est une porte d’entrée, et une source de soin.