Le corps physique a, certes, une dimension matérielle, mais ancré dans un champ illimité.
Les connections photoniques du champ lumineux sont possibles au-delà des concepts temporo-spatiales.
Le champ lumineux : vers une médecine de la présence subtile
1. Une mémoire vivante autour du corps
Certains lieux respirent la paix. Certains arbres semblent veiller. Certains instants nous paraissent plus « clairs » que d’autres. De même, certains êtres humains irradient une présence qui ne se résume pas à leur corps.
Ce que j’appelle champ lumineux désigne cette présence subtile, vibratoire, qui entoure tout organisme vivant. Il ne s’agit pas d’une invention poétique, mais d’une réalité que des traditions très diverses reconnaissent depuis des siècles : le prana indien, le qi chinois, le corps de gloire mystique, l’âme tissée de lumière dans la Kabbale.
2. Bohm, Sheldrake, et les champs organisateurs
Dans une perspective contemporaine, le physicien David Bohm propose une distinction entre l’ordre implicite (non manifesté, porteur d’information) et l’ordre explicite (ce qui apparaît). Le champ lumineux serait alors cette trame implicite qui structure notre expérience corporelle sans être réductible à la matière visible.
De son côté, Rupert Sheldrake parle de champs morphogénétiques, qui contiendraient la mémoire collective des formes. Une plante, un organe, un être humain s’inscrit dans une forme préexistante qui « guide » sa croissance. Le champ lumineux serait alors une expression individuelle de cette mémoire organisatrice.
« Nous sommes traversés par des formes qui nous précèdent et qui nous accompagnent. »
— Rupert Sheldrake
3. Radiesthésie, résonance, perception
Dans ma pratique, je ressens ce champ au moyen de mon corps propre, parfois du pendule, mais surtout par une perception d’ensemble : il y a une clarté ou une opacité, une chaleur ou une fuite, une organisation ou une dissociation.
Le champ lumineux peut être contracté, absent, dissocié, ou au contraire large, fluide, vivant. Il ne correspond pas à un diagnostic, mais à une impression globale de vitalité. Je ne cherche pas à l’interpréter, mais à l’écouter.
4. Champ lumineux et cliniques du lien
Je remarque que lorsque ce champ est touché avec justesse (par une parole, un geste, une présence), la personne se réorganise de l’intérieur. Le symptôme devient alors le point d’entrée d’un processus de reconnexion : au lieu d’être combattu, il devient une porte d’accès à une cohérence plus vaste.
C’est dans ce sens que je parle de médecine du champ lumineux. Elle ne vise pas à corriger, mais à restaurer la relation entre ce qui est visible et ce qui soutient la forme.
5. Une médecine de l’axe, de l’attention et de la poésie
Le champ lumineux n’est pas un outil. C’est un rapport à la vie : un regard, un état d’âme, une posture ouverte. Il suppose un ralentissement, un désengagement du mental, une attention poétique. Il résonne avec mes pratiques :
Bleu de méthylène : porteur de lumière, il réveille des zones profondes de vitalité
Dynamisation homéopathique : forme d’appel vibratoire à une information cachée
Pendule : prolongement de la main à l’écoute de l’invisible
Le champ lumineux est une métaphore du lien : entre le corps et le souffle, entre l’âme et la matière, entre l’instant et sa possibilité.
« Ce que la chenille appelle la fin du monde, le reste du monde l’appelle papillon. »
— Lao Tseu (attribué)
6. Une conclusion ouverte
Le champ lumineux nous enseigne que la vie n’est pas une succession d’événements, mais un rayonnement silencieux qui relie les formes, les temps, les états d’être.
C’est vers cette médecine du lien et de la lumière que je tends : une médecine moins centrée sur l’intervention, que sur la résonance avec ce qui est déjà présent mais voilé.