Manifeste pour une vie syntropique

Syntropie ou Entropie: Les conséquences inattendues pour la guérison :
La physique décrit l’ombre que la vie projette sur la matière

Syntropie : de la dynamique invisible à la médecine du vivant

Le mot « syntropie » est né dans les années 1940 sous la plume du mathématicien Luigi Fantappiè, pour désigner une force opposée à l’entropie. Là où l’entropie dissipe l’énergie, la syntropie attire, concentre, forme, structure. On en retrouve des échos dans les travaux de Schrödinger, dans la notion de négentropie de Teilhard de Chardin, ou encore dans la physique des attracteurs.

Mais la syntropie n’est pas seulement une idée théorique. C’est une intuition profonde, que l’on retrouve dans toutes les traditions :
• la Trinité chrétienne (le Père, le Fils, le Souffle) comme processus d’engendrement créatif
• la Trimūrti hindoue (Brahmâ le créateur, Vishnou le protecteur, Shiva le transformateur)
• les Sephirot de la Kabbale, qui émanent depuis un centre invisible
• la respiration taoïste entre Yin et Yang, et le vide médian qui rend possible la circulation

En tant que thérapeute, je ressens la syntropie comme un appel intérieur. Non pas une cause extérieure qui pousse, mais une forme déjà inscrite qui attire, qui organise, qui rassemble. Comme un souvenir vivant du vivant lui-même.

Quand un patient me parle, il me parle souvent depuis la bulle du problème : douleur, incompréhension, confusion. Mais je pressens en lui une autre bulle : la bulle de la solution. Elle n’est pas le contraire du problème : elle est son miroir lumineux. Elle contient déjà, en germe, une autre logique, un autre rythme, une autre forme de vie.

Cette seconde bulle est souvent inaccessible par l’intellect seul. Elle s’ouvre par :
• la curiosité : questionner autrement
l’humilité : accepter de ne pas savoir
• une écoute incarnée : s’ouvrir au moment présent sans jugement

Cela rejoint mes pratiques : la dynamisation homéopathique, l’implosion intérieure du bleu, l’alignement vertical, la vibration du pendule. Chacune, à sa manière, est une porte syntropique : elle ne cherche pas à résoudre par addition, mais à révéler ce qui est déjà là — mais voilé.

La syntropie est une forme d’amour invisible. Elle n’a pas besoin de briller. Elle attire sans contraindre. Elle fait le lien entre le visible et l’invisible, entre le corps et la mémoire, entre la parole et la forme.

En m’alignant sur cette dynamique, je ne cherche pas à corriger le désordre : je m’aligne sur ce qui, silencieusement, appelle à renaître.

Syntropie : Deuxième version plus explicite

1. Une idée négligée par l’histoire de la science

Le concept de syntropie a été formulé en 1941 par le mathématicien italien Luigi Fantappiè, qui cherchait à décrire un phénomène inversé de l’entropie. Alors que l’entropie exprime la tendance désorganisatrice du temps (dégradation, perte d’information, chaos croissant), la syntropie désigne un mouvement inverse : celui qui converge vers des formes de plus en plus organisées, cohérentes, finalisées.

Fantappiè affirme que la syntropie agit comme une force venant du futur, une attraction vers une forme idéale. On pourrait dire : si l’entropie dissipe, la syntropie attire.

« La syntropie est l’expression mathématique d’une finalité naturelle, inhérente au vivant. »
— Luigi Fantappiè

Ce concept est resté marginal dans l’histoire des sciences dominantes, mais des penseurs comme Erwin Schrödinger (Qu’est-ce que la vie ?, 1944) ont aussi parlé d’une force négative d’entropie (négentropie) dans les systèmes vivants, une sorte de volonté de permanence organisée.

2. Une dynamique spirituelle universelle

La syntropie trouve des résonances profondes dans les traditions spirituelles :

  • La Trinité chrétienne (Père, Fils, Esprit) : un mouvement de donation réciproque, qui engendre la création et la rédemption.
  • La Trimūrti hindoue (Brahmâ, Vishnou, Shiva) : naissance, stabilité, transformation.
  • Le Tao : circulation vivante entre Yin et Yang, et entre l’avant et l’après.
  • La Kabbale : les dix Sephirot dérivent toutes d’un centre caché, Ein-Sof, par contraction (Tsimtsoum).

Toutes ces visions pointent vers une logique non-linéaire, circulaire, englobante, où l’évolution est aussi un retour à une source, à une forme d’origine qui nous attire.

3. Clinique : la syntropie comme chemin d’accès à la solution déjà inscrite

Dans ma pratique, je constate que chaque patient arrive avec une question, une douleur, une forme de chaos. C’est la bulle du symptôme. Mais je sens qu’il existe en lui une autre bulle, plus silencieuse : celle de la solution déjà présente.

La syntropie me permet de penser la guérison comme un chemin de réécoute et non de conquête. Il ne s’agit pas d’ajouter des thérapies ou des techniques, mais de retrouver un mouvement originel, une forme latente, un geste simple et vivant.

C’est pourquoi mes pratiques favorisent les accès syntropiques :

  • Le bleu de méthylène, en tant que principe attracteur, lumineux et organisant
  • La dynamisation homéopathique, qui agit par implosion : une compression de l’information vers son noyau
  • Le pendule, qui capte l’axe présent dans le désordre
  • Le Kairos, temps juste, opposé à Chronos (temps linéaire)

4. Deux bulles : une métaphore clinique

Je vois la vie comme une organisation en deux sphères :

  • La première est celle des problèmes à résoudre : symptômes, souffrance, incohérences.
  • La deuxième est celle des solutions déjà présentes : formes organisantes, intuitions, possibles.

Ces deux bulles coexistent. Mais elles ne communiquent pas par la force. Le passage se fait par :

  • Curiosité : l’envie d’explorer sans préjugé
  • Humilité : le renoncement à tout comprendre d’avance
  • Disponibilité active : une écoute incarnée, sans projection

5. Une médecine du champ lumineux

Si la médecine moderne est souvent une médecine de la force, de l’attaque, de la lutte contre, la médecine syntropique est une médecine du champ déjà là.

Elle suppose un changement de posture :

  • Ne plus partir du défaut, mais du reste intact
  • Ne plus soigner contre, mais depuis un centre vivant
  • Ne plus accumuler de savoirs, mais retrouver l’élan premier
« L’essence de la vie n’est pas dans la réaction, mais dans l’attraction. »
— Henri Bortoft (philosophe de la forme vivante)

La syntropie nous invite à faire confiance à ce qui agit dans le silence, à cette mémoire organisante présente dans chaque cellule, chaque souffle, chaque symptôme.

Elle est la musique qu’on entend quand on cesse de parler de la maladie.